Sei Matsushita naît et grandit à Ehime sur l’île de Shikoku (Japon). Sa jeunesse se déroule dans un environnement urbain où l’esprit de consommation est omniprésent. Après une formation en lycée agricole, elle obtient un diplôme de linguistique à 21 ans avant de s’envoler pour l’Australie et d'y poursuivre des études universitaires en multimédia. En 2009, elle pose ses valises en France et suit des cours aux Beaux-arts de Versailles.
Depuis toujours, Sei est passionnée par les animaux. Les lapins, ses préférés, deviennent ses sujets de prédilection. Ils représentent à la fois
l’animal de compagnie et celui de la ferme, tué pour sa viande ou convoité pour son pelage. De plus, le lapin est un puissant symbole dans de nombreuses cultures. Se nourrissant en silence de
pousses et d’herbes au crépuscule, il incarne la transition entre le jour et la nuit. Il symbolise donc la renaissance et le cycle de la vie. Un message d’espoir pour toutes ces créatures dont le
sort préoccupe l’artiste. Jouant sur l’ambivalence du verbe suspendre, elle suspend ses toiles pour dénoncer la main de l’homme qui « suspend » leur vie. Sei est une artiste engagée qui
milite contre l’exploitation des animaux de compagnie pour des produits alimentaires ou vestimentaires comme les manteaux de fourrure. Ses œuvres sont à double sens, ces animaux enfantins et
naïfs sont un message déguisé contre la société de consommation actuelle.
Peu à peu, elle met au point une technique originale où dessins, découpes et collages se marient. Elle commence par dessiner un animal avec de
l’encre mélangée (encre de chine, pigment et gouache). Elle effectue ensuite un collage à base de papier journal et laisse volontairement des bribes de textes apparaître. Dans ses œuvres, elle
utilise différentes couleurs et surtout le noir pour "exprimer la mort". L’artiste parsème ensuite ses toiles de points, s’inspirant de la philosophie bouddhiste dans laquelle la durée de vie de
tout être est représentée par une bulle qui s’élève vers le ciel jusqu’à s’évaporer pour renaître sur terre dans un cycle éternel. Elle puise également ses influences auprès de grands peintres.
Francis Bacon et Jean-Michel Basquiat (XXe siècle) l’influencent dans sa dénonciation de la violence et Henri Cueco (peintre français, figuration narrative) pour sa peinture
animale.
Depuis son arrivée en France, Sei est traductrice dans plusieurs structures artistiques. Elle poursuit sa création en parallèle et expose dans
différentes galeries parisiennes. En 2011, elle se voit récompensée du prix de l’école des Beaux-arts de Versailles lors de la manifestation "Artistes dans la rue".
2019: Halle d'Ervy-le-Châtel, Aube, France
2017: Reeve Gallery, Yokohama, Japon
2017: Galerie Espace Seven, Paris, France
2015: Galerie Espace Seven, Paris , France
2014: Galerie Vivant, Tokyo, Japon
2014: Galerie Espace Seven, Paris , France
2013: Galerie Espace Seven, Paris , France
2013: Galerie USAGI, Paris , France
2013: Galerie Métanoïa, Paris , France
2014: Prix de Paliss Art, France
2011: Prix de l’Ecole des Beaux-Arts de Versailles, «Artistes dans la rue», France
2009-2012: Diplôme de l'École des Beaux-Arts de Versailles avec les Félicitations du Jury